13-09-20_Hollande.jpgAlors que le développement de l’éolien et du solaire n’en finit pas de décliner, le président de la République a annoncé la fin prochaine du tarif de "rachat" en recourant à un vocabulaire généralement employé par les opposants à ces sources d’énergie.

C’est en ces termes qu’il a ainsi annoncé la fin prochaine du dispositif du tarif d’achat :

"On a des expériences! Le tarif de rachat garanti ne permet pas toujours de réguler au mieux et d’orienter correctement la production. On a même pu constater parfois qu’il y avait eu des effets d’aubaine, des gâchis de deniers publics et des comportements spéculatifs. Ce n’est pas bon, ce n’est pas logique que l’argent public, que ce soit des subventions ou que ce soit de la fiscalité à travers de tels mécanismes, puissent être au service d’une politique qui ne donne pas de résultat."

"Effets d’aubaine", "gâchis de deniers publics", "comportements spéculatifs", "politique qui ne donne pas de résultat" : la charge est particulièrement forte contre ce qui constitue un pilier du développement des énergies vertes en France. Il a ajouté:

"Je souhaite donc que les modes de soutien aux énergies renouvelables soient revisités, de façon à ce que chaque euro sur la facture des consommateurs – parce que cela se trouve sur la facture des consommateurs– soit le plus efficace possible et favorise la création de champions industriels nationaux. Nous les avons en matière de renouvelable, je ne vais pas les citer tous, mais nous sommes en avant-garde là-dessus. Il nous faut donc faire que ces champions puissent avoir le plus de soutien possible, pour être le plus efficaces et avoir les meilleures retombées."

Le tarif d'achat garanti permet à un producteur de vendre à EDF l’énergie verte qu’il injecte dans le réseau public de transport ou de distribution d’électricité, moyennant un tarif fixé par le gouvernement. Cette nouvelle incertitude sur son avenir, sans que l'on annonce par quoi il va-t-être remplacé, ne peut que conduire à un nouveau coup de frein dans le développement des énergies renouvelables.

Lire l'intégralité de l'analyse d'Arnaud Gossement dans l'article du Nouvel Observateur